Les saisons
(elles sont quatre et pourraient former un groupe de rock!)
Liées
à la météorologie (météo pour les intimes), il y a les
saisons.
Une
saison se compose en général de vingt-quatre épisodes de quarante
minutes, mais pas toujours. Certaines saisons sont plus courtes, avec
des épisodes plus longs (près d'une heure) qui n'ont pas plus de
contenu pour autant. Les scénaristes doivent alors meubler ces
minutes superflues et, comme récamier et commode Louis XVI passent
plutôt mal à l'écran, c'est à grand coup de paysages que les
spectateurs sont assommés (“ennuyés” serait un terme plus juste
; beaucoup préfèreraient perdre connaissance plutôt que de voir
défiler un énième panorama inutile). Pourtant, le choix des
paysages se comprend puisque la nature renvoie directement aux
saisons.
Il
existe quatre saisons. Quatre saisons que vous pouvez trouver pour
moins de dix euros dans la pizzeria la plus proche de chez vous.
Invention
de l'italien Antonio Vivaldi dans la première moitié du XVIIIème
siècle, les quatre saisons -à savoir le Printemps, l’Été,
l'Automne et l'Hiver- étaient d'abord un ensemble de concertos avant
de, qui l'eut cru ! Lustucru !, devenir une pizza. C'est en réalisant
qu'il pouvait se faire plus d'argent en vendant de la pâte à pain
recouverte de sauce tomate qu'en écrivant de la musique, que Vivaldi
créa la fameuse nourriture. Par manque d'imagination et pour concurrencer
Mozart qui, lui aussi, se lançait dans le business avec une pizza
tomates-fromage italien coupé en grosses tranches (d'ailleurs, tout
le monde disait de lui “Mozart est dans la place ! Mozart est
là !”), Vivaldi reprit le nom de ses concertos pour nommer sa
nouvelle création. Notons au passage que l'italien a eu le nez fin
d'abandonner la musique classique : plus personne n'en écoute !
Mais
revenons à nos moutons qui paissent l'herbe verte du printemps.
Le
printemps est souvent considéré comme la première saison et est,
de fait, cité en premier. Ce qui est tout à fait idiot mais
s'explique par le fait que cette saison s'étend sur les premiers
mois de l'année. Mais pas tout à fait. En effet, le printemps se
déroule globalement de mi-mars à mi-juin. Il est suivit de l'été,
de mi-juin à mi-septembre, lui-même suivit par l'automne, de
mi-septembre à mi-décembre, lui-même suivit de l'hiver, de
mi-décembre à mi-mars. Et ainsi de suite chaque année. Remarquez
qu'il aurait été plus simple, sachant qu'il y a quatre saisons
étalées sur douze mois, de diviser douze par quatre ce qui nous
donne trois et de faire coïncider débuts de mois et début de saisons. Mais
pour tout ce qui est découpage du temps, les humains semblent tout à
fait illogiques comme vous pouvez (ou avez pu) le constater en regardant les horloges.
Mais
revenons à nos moutons qui sont morts étouffés dans leurs pulls
non-tricotés à cause de la chaleur de l'été. Car si le
printemps est la saison du renouveau où, des semences, naissent des
fleurs et des bébés, l'été est celle où le soleil crame la peau
mais ce n'est pas grave car les vendeurs de crèmes solaires se
réjouissent de vendre suffisamment chers leurs produits qui ne
pourront être utiliser qu'une saison et tout le monde s'en fiche de
toute façon car on appelle ça le bronzage et c'est le signe qu'on
est suffisamment friquer pour passer ses vacances d'été sur une
plage à ne rien faire pendant que des travailleurs saisonniers
sous-payés ramassent nos déchets.
Vient
ensuite l'automne, saison déprimante où les jours
commencent à raccourcir, où les profs se plaignent de retrouver
des élèves qu'ils ont fuit pendant l'été et les élèves gémissent de revoir ces
mêmes profs, et où les moutons sont rentrés car il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons !
Enfin
arrive l'hiver, le froid, la neige et la période où, pour
compenser, tout le monde dépense son argent dans des cadeaux moches
et inutiles qui s'offriront lors de grandes fêtes de fin d'années
qui n'ont pas d'autre but que de faire dépenser son argent en
cadeaux moches et inutiles. Et de raconter l'histoire de cet enfant,
au moment de Noël... Mais si voyons, ce gamin qui a raté son avion
! Peu importe, si vous ne connaissez pas, ce film repassera sûrement
l'an prochain à la télé. Car, comme les saisons, les rediffusions sont cycliques et il y a fort à parier que vous pourrez vous rendre compte à quel point le Père Noël est une ordure en mangeant devant la télé le mouton qui a fini dans votre assiette...
Mad,
21 avril 2015